Conseil Départemental du Vaucluse – Vers une transition numérique avec une plateforme EDI

Les collectivités aussi ont besoin de rester efficaces. Pour cela, les nouvelles technologies jouent un rôle important dans leur capacité à se moderniser et à répondre aux attentes des citoyens.

Didier Nallet, directeur du service informatique du Conseil départemental du Vaucluse a bien voulu se prêter au jeu de l’interview avec nous après avoir jeté son dévolu sur notre plateforme.

Pourquoi le Conseil départemental du Vaucluse s’est-il doté d’une plateforme d’EDI ?

 

Didier Nallet : « L’une des missions de notre service informatique consiste à accompagner notre collectivité dans le développement des nouvelles technologies. La dématérialisation des échanges s’inscrit pleinement dans cette démarche. Dans une période où les dotations financières se font rares et où les ressources humaines sont très contraintes, la dématérialisation nous donne l’occasion de travailler autrement, de poursuivre nos missions de services publics en les rendant plus efficientes. »

 

Quels flux gérez-vous ?

 

« Nous avons dématérialisé l’ensemble de nos échanges en EDI avec la Direction générale des finances publiques (DGFiP) : flux Opéra pour la paye ; flux PES V2 (Protocole d’échange standard, version 2) pour les titres et mandats, flux Indigo pour le budget. Même chose avec la Caisse d’allocations familiales (CAF). Au total, cela représente chaque mois l’envoi d’environ 1 200 fichiers de notre part et la réception de 3 400 fichiers provenant de l’extérieur. »

 

Quels bénéfices tirez-vous de cette évolution ?

 

« Auparavant, avec la DGFiP, nous procédions à deux types d’envois : un quart de nos envois s’effectuaient par voie électronique ; les trois-quarts restants sous format papier. Désormais, nous ne faisons plus de transmissions de papier. Nous avons sécurisé et fiabilisé nos envois et gagné en traçabilité. Par ailleurs, les échanges de données informatisées permettent de réduire les temps de traitement. A titre d’exemple, nous avons pu raccourcir nos délais de paiements. »

 

Comment avez-vous mené ce projet ?

 

« La dématérialisation est un projet complexe. Pas techniquement, mais d’un point de vue organisationnel et fonctionnel au sein d’une collectivité telle que la nôtre. Le traitement des finances est déconcentré dans de nombreuses directions opérationnelles. Il nous a donc fallu anticiper, sensibiliser et associer beaucoup d’agents à notre démarche. Notamment pour la mise à jour de de la base tiers (30 000 références). Il y avait une syntaxe à respecter – c’est-à-dire une manière de saisir les informations – pour qu’ensuite les flux fonctionnent. Quand on sait que la moindre erreur entraîne le rejet d’un lot entier de la part la DGFiP, mieux vaut être vigilant.

Plus globalement, nous avons profité de ce projet de dématérialisation pour questionner notre organisation, analyser nos processus, identifier nos déficiences et nos gains potentiels. »

Basé à Avignon, le Département de Vaucluse rayonne sur près de 3 450 km2. Divisé en cinq grands territoires : le Haut Vaucluse, le Grand Avignon, le Lubéron, le pays du Mont-Ventoux et le pays des Sorgues, il compte plus d’un demi-million d’habitants.

Présidé par Maurice Charbert, il dénombre pas moins de 2 500 agents qui agissent chaque jour pour améliorer le quotidien des Vauclusiens.